Portrait d’associé – Bernard Reinteau

PORTRAIT D’ASSOCIÉ #2

Bernard Reinteau

BERNARD REINTEAU, entrepreneur, Vienne et Paris.

Journaliste, rédacteur et photographe.

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Peux-tu nous parler de ton activité ? Quel a été ton parcours ?

Je suis quelqu’un d’âgé donc j’ai déjà une longue carrière. Je suis journaliste rédacteur, spécialisé en presse technique bâtiment. J’ai été journaliste pratiquement toute ma vie. J’ai tout arrêté pour être indépendant, donc au tout début j’étais auto-entrepreneur.

Le dernier magazine où j’ai travaillé était un magazine de plomberie. Il s’appelle Chaud Froid Performance. Ça ne fait rêver personne mais c’était un magazine que j’aimais bien.

Maintenant je suis pigiste pour les revues pour lesquelles j’ai travaillé, c’est à dire Le Moniteur des travaux publics et du Bâtiment, Planète Bâtiment, Bâtirama. Je dispose aussi d’une rubrique « ouverte » sur le site Xpair.com, un site spécialisé pour les industriels, bureaux d’études et installateurs du génie climatique qui me permet de créer une visibilité auprès d’un lectorat assez pointu.

Compte tenu de mon expérience, j’ai essayé de faire trois choses : écriture, photo et vidéo… Quant à la vidéo, seul, ce n’est pas possible. C’est réellement un travail d’équipe et de multi-spécialistes. Ça demande beaucoup de travail, tu perds de l’argent et le résultat n’est pas bon, donc je n’insiste pas là-dessus. Là où je gagne de l’argent, c’est en produisant du texte, des articles, et en faisant un peu de photo. Quand je fais de la photo, je gagne bien ma vie, mais on m’en demande peu.

Mes prestations sont donc essentiellement destinées à la presse. Mais, à la faveur de la crise du Covid, je me suis aussi orienté vers la communication : écrire des dossiers de presse pour des boîtes de communication, produire du contenu pour le site internet d’industriels du secteur du bâtiment. Il existe maintenant une demande forte, car au cours des derniers mois, les contenus sont devenus obsolètes, et d’autre part, l’offre de contenu proposé par des organismes spécialisés ne convient pas : les auteurs ne connaissent pas bien les sujets.

Donc il y a ça, puis là je mène un projet que je travaillais depuis un an : c’est la rédaction d’un ouvrage avec une parlementaire, qui a été rapporteur de deux commissions parlementaires, et qui veut exploiter utilement le travail réalisé pour un ouvrage personnel. Quiconque a lu un rapport de commission parlementaire sait que ce type de production peut-être insupportable, illisible ! Donc elle me dit « voilà, tu prends toute cette base, tu décortiques, tu fais un sommaire, tu rédiges, je corrige, et on fait un point ». C’est plus que de retourner les phrases, c’est tout refaire. C’est fait, fini, rendu. J’attends la parution du livre au cours du 1er semestre 2022.

Et à quel moment as-tu rejoint la coopérative ?

En 2017, ce sont des amis qui sont venus à la maison qui m’ont ramené un petit carton jaune : « Consortium Coopérative ». Ils m’ont dit : « il y a un truc qui se monte aux Usines de Ligugé, ça a l’air intéressant, tu ferais bien de regarder » !

J’appelle, je suis tombé sur Julie Bernela [chargée d’accompagnement de la coopérative] je crois, je me suis présenté et elle m’a dit « oui, on peut faire la première période, la formation socle », et puis ça a marché. 

Pourquoi avoir choisi de rejoindre Consortium Coopérative et pourquoi avoir choisi d’y rester en devenant associé ?

Déjà c’est beaucoup de simplicité administrative. David Berger [responsable administratif, comptable et financier] est quand même une bonne aide là-dessus. Socialement, c’est plus intéressant : on planifie ses rentrées, on gère ses cotisations… C’est totalement différent de la situation d’auto-entrepreneur. Et le fait d’avoir un outil de gestion devis-facture bien abouti, ça plaît bien aux clients. Quand ils te disent « faites-moi un devis » et que dans les cinq minutes tu leur adresses un devis propre, ils aiment bien, ils disent « tiens c’est sérieux ».

Et puis, l’initiative m’a beaucoup plu… Quand j’ai commencé il y a trente-cinq ans, j’ai fait un stage de gestion de production en industrie. On y apprenait des choses très concrètes que je n’avais jamais entendues pendant mes études d’histoire et de communication. J’ai retrouvé ça avec des gens jeunes, vifs et impliqués trente ans après. Et ça, ça m’a plu aussi, que des gens veuillent se prendre en main avec un esprit de partage et beaucoup de méthodes. Je trouve que c’est très bien.

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Entretien réalisé au cours de l’été 2021, par Zoé Moreau.

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