Portrait d’associé – Yannick Lemoine

PORTRAIT D’ASSOCIÉ #8

Yannick Lemoine

YANNICK LEMOINE, entrepreneur, Charente.

DJ & VJ (Festif’day by Yann Switch).

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Peux-tu nous parler de ton activité ? Quel a été ton parcours ? 

C’est un métier que je fais depuis 14 ans. J’étais d’abord animateur DJ. J’ai travaillé à la base pour une association, dans mon village du Nord-Pas-de-Calais. Ils cherchaient quelqu’un pour faire de la musique, mon père m’avait acheté mes premières platines, il m’a dit : « vas-y, lance-toi ». J’ai fait ma première soirée à 17 ans.

J’ai appris sur le tas, un peu comme ça se faisait à l’époque. Il n’y avait pas d’école de DJ, tu n’avais pas tout ce qui se fait maintenant. De fil en aiguille, j’ai commencé à faire des petites soirées pour amis, faire un petit anniversaire…

Puis un jour le maire de mon village m’appelle et il me demande si je veux faire le 14 juillet. Le problème c’est que je n’avais pas de statut. Tout compte fait, ça a été ma première expérience d’auto-entrepreneur, l’entreprise s’appelait déjà Festif’Day.

Quelle était ta vision de l’entrepreneuriat avant de rejoindre Consortium Coopérative ?

Je n’avais pas trop d’expérience au départ parce que l’auto-entreprise ça m’est tombé un peu dessus par hasard, sachant que sur la première soirée publique j’ai eu la descente de la SACEM et de l’URSSAF directement.

Et puis au bout de deux ans et demi, j’ai eu une surprise par rapport aux factures. En fait je donnais beaucoup d’argent et la méthode d’auto-entrepreneur, ça ne me plaisait pas. Mon père me dit « non, arrête tout ça, trouve-toi un autre statut, fais autre chose ». J’ai arrêté, et c’est un collègue qui était en EURL qui m’a pris sous son aile.

J’ai continué à faire des soirées en discomobile, sous l’entreprise de mon collègue. Il tournait sur Cambrai, Douai, Valenciennes, il avait vraiment un gros cercle. Puis en 2012, je suis venu en Charente, j’ai commencé à chercher à retravailler à mon compte, je n’ai pas trouvé tout de suite. J’ai travaillé avec Flashback Évènements et il y a un autre DJ qui m’a demandé de faire des soirées.

Puis j’ai commencé à recevoir des appels de clients qui étaient intéressés par moi et pas par mon patron. Je me suis dit qu’il fallait que je me mette à la recherche de quelque chose qui puisse m’aider à avancer sans avoir trop de contraintes et c’est là que j’ai entendu parler des SCOP.

Un jour j’ai vu que Consortium Coopérative était présente sur un salon, j’y suis allé. J’ai fait la rencontre de Julie [Bernela, chargée d’accompagnement] et David [Berger, responsable administratif, comptable et financier] qui m’ont expliqué un peu tout.

C’est vraiment ce que je recherchais. Je n’étais pas trop devis, factures, je ne connaissais pas spécialement tout ça… J’avais l’expérience en auto-entreprise mais l’histoire du RSI m’avait beaucoup refroidi, donc je voulais vraiment quelque chose où les gens pouvaient me guider, m’orienter. C’est un sacré parcours. Tout compte fait je suis très content d’être rentré, je ne regretterai jamais mon choix.

Qu’est-ce que la coopérative t’apporte professionnellement et personnellement ?

L’aide administrative, premièrement, parce que j’avais vraiment peur de ça. J’ai aussi trouvé une très bonne équipe. J’ai trouvé des gens qui sont super sympa, qui ont pu m’aiguiller, qui ont pu m’aider et c’est vrai que ce côté administratif m’a vraiment bien aidé. Ça me permet d’être dans un groupe soudé. Sans Consortium Coopérative, à l’heure actuelle je ne me serais pas encore lancé.

Que représente pour toi le terme « coopération » ?

Pour moi coopérer, c’est être ensemble, pouvoir travailler ensemble, développer des choses ensemble. Ce qui est bien avec Consortium Coopérative c’est qu’on trouve différentes personnes, comme là j’ai découvert une personne qui faisait de la musique avec des boîtes à rythmes. J’étais une peu étonné sur le coup et en fait il faisait ça pour des personnes handicapées. J’ai trouvé que c’était un super concept. Chacun apporte quelque chose dans la coopérative et c’est vrai que c’est très intéressant.

Quels sont tes projets ?

Je veux me développer sur trois volets : l’animation vidéo-musicale, l’animation jeux. Et je voudrais développer peut-être une troisième partie, un peu plus compliquée parce que je ne connais pas encore les spécificités, mais l’idée serait de faire de l’animation commerciale. Pour les entreprises, les magasins, faire de la promo, tout ça et redévelopper un petit peu le métier de crieur de rue.

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Entretien réalisé au cours de l’été 2021, par Zoé Moreau.
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